Je marche. Je marche dans une rue. Dans un couloir. Dans une allée.
Je ne marche pas vraiment, je me déplace, d’une façon ou d’une autre. Le paysage est flou. Secondaire. Il n’existe pas vraiment, comme une notion.
Puis une silhouette se détache du reste. D’un coup, je suis près d’elle. Sans voir son visage, je sais que c’est moi. Pas seulement moi, mais le moi que je serai des années plus tard. Le moi qui sait, lui, ce qui se passera.
Je la regarde. Elle garde la tête baissée. Je me penche pour distinguer ses traits. Si elle sourit, je saurai que j’ai fait les bons choix. Si elle lève les yeux jusqu’aux miens, je lui demanderai si elle a trouvé le secret du bonheur.
À ce moment, le réveil sonne.