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Quelle curieuse chose, n’est-il pas, que le verre à pied ?
Le mien, je l’ai placé au soleil, entre l’homme et l’objet,
et la lumière y joue avec les filets de bulles torsadés.
S’y joue peut-être aussi, c’est beaucoup s’avancer,
l’équilibre entre deux natures opposées.
car enfin si de l’objet le verre a la fixité,
son pied le rapproche de l’humanité.
Et toutes ces bulles ailées ?
On y apercevrait
luire, briller
et tourner,
ou se lever
et cligner,
des yeux étonnés.
Cette ambiguïté,
ici dévoilée,
est
doublée
d’une autre rivalité.
Car en effet,
l’eau animée
s’est révélée
sous le soleil à l’apogée
et deux doubles se sont dessinés.
L’un est une ombre, courte et tassée.
L’autre un éventail de couleurs irisées.